Rome, Libertas et Lech Walesa


Vendredi dernier 1er mai, plus de mille délégués, venus des 27 pays membres de l’Union Européenne, se sont réunis à Rome pour la convention fondatrice du mouvement Libertas. Rome, le lieu était symbolique, un anti-Bruxelles en somme. Rome, c’est le lieu où l’Europe est née, le 25 mars 1957 ; où l’Europe signa son traité fondateur, instituant la Communauté Economique Européenne. Et le projet de Libertas c’est précisément que l’Europe renoue avec l’esprit du traité de Rome, avec l’Europe que souhaitaient ses pères fondateurs. L’occasion pour Declan Ganley, fondateur de Libertas, de réaffirmer son opposition à l’Europe de Bruxelles et de réclamer « un contrôle effectif et démocratique des institutions européennes. Philippe de Villiers, portant avec Frédéric Nihous les couleurs de Libertas en France lors des prochaines élections européennes, a de son côté appelé à ce que l’Europe prenne trois virages à 180 degrés pour arrêter les négociations avec la Turquie, en finir avec le Traité anti-démocratique de Lisbonne et revenir à un protectionnisme européen équitable dans l’esprit du Traité de Rome. Mais l’invité au centre de tous les regards pendant cette convention fut le prix Nobel de la Paix et ancien président polonais, Lech Walesa. Là encore, un symbole conséquent, celui de la résistance, de l’homme qui a arrêté le communisme. Partageant sa vision de l’Europe avec les membres de Libertas, il a tout particulièrement regretté l’effacement des nations européennes face à la mondialisation.